L’endométriose est une maladie qui fait souffrir les personnes qui en sont atteintes, mais pas uniquement physiquement. Ces dernières ont en effet un risque plus élevé de développer anxiété, dépression et autres symptômes psychologiques.

Les facteurs psychologiques ne sont pas à prendre à la légère. Ils influencent la perception des symptômes et des douleurs de l’endométriose. Ils peuvent également avoir un impact sur l’efficacité des traitements. Il faut nécessairement reconnaître l’importance des symptômes psychologiques et psychiatriques chez les patientes. Ils peuvent avoir un impact majeur, non seulement sur la qualité de vie de ces femmes, mais également sur la progression de la maladie. Plusieurs études ont souligné le lien existant entre l’endométriose et les troubles psychologiques tels que la dépression ou l’anxiété. Selon elles, ces symptômes sont plus présents et plus importants en cas d’endométriose que dans toute autre affection gynécologique.

L’impact des douleurs pelviennes chroniques

Les douleurs pelviennes chroniques (DPC) sont le lot de la majorité des femmes atteintes d’endométriose. Or des études ont mis en évidence que les DPC peuvent avoir un fort impact sur la qualité de vie et le bien-être psychologique des patientes. Si la dépression ou l’anxiété atteignent des hauts niveaux, alors les femmes atteintes peuvent percevoir différemment la douleur. Cela peut conduire à une intolérance à cette dernière et plus généralement à une hausse de sensibilité aux stimuli physiques.

Si peu d’études ont étudié l’impact des traitements de l’endométriose sur le bien-être psychologique, certains sont néfastes. Par exemple, l’utilisation de traitements hormonaux tel que la GnRH sont efficaces pour réduire certains symptômes de l’endométriose. Néanmoins, ces hormones ont souvent la dépression comme potentiel effet secondaire. Pour résoudre ce dilemme, le traitement par voie chirurgicale permettrait de normaliser la perception de la douleur.

C’est pour cela qu’il est primordial de prendre tous les facteurs en considération afin permettre une approche pluridisciplinaire du traitement. Il est donc important d’effectuer une évaluation psychologique de chaque patiente. De cette façon, il est possible d’identifier les femmes qui pourraient développer dépression et anxiété. Cela permettrait de les accompagner de la meilleure façon en leur fournissant un suivi psychologique adéquat à leur situation.